Communiqué – Plus de 160 groupes lancent le Front commun pour la transition énergétique – 6 octobre 2015 – Front commun pour la transition énergétique

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Pour diffusion immédiate

Plus de 160 groupes lancent le Front commun pour la transition énergétique

Une alliance historique entre groupes citoyens, groupes autochtones et groupes environnementaux

Montréal, le 6 octobre 2015 – Fruit d’une mobilisation sans précédent de la société civile, le Front commun pour la transition énergétique a été lancé publiquement aujourd’hui à Montréal. Cette alliance historique regroupe plus de 160 groupes citoyens, environnementaux et groupes autochtones. Elle vise à souligner la volonté collective de contrer le développement de la filière des hydrocarbures et de promouvoir les énergies propres, locales, renouvelables et créatrices d’emplois.

« Chaque organisation membre du Front commun conservera ses préoccupations particulières, qu’il s’agisse des projets d’exploitation d’hydrocarbures dans la vallée du Saint-Laurent ou dans l’Est du Québec, du transport de pétrole sur rail ou par navires, des oléoducs, ou encore de thématiques plus générales comme l’eau, le climat, la protection du territoire, le transport actif et collectif ou les nouvelles technologies», a expliqué Marie-Eve Leclerc, de Stop Oléoduc Portneuf – Saint-Augustin. « Il nous est apparu indispensable de nous unir pour contrer ce qui n’est finalement qu’un seul grand projet : accroître encore davantage l’omniprésence des hydrocarbures dans notre économie et nos écosystèmes, en nous dépossédant de notre pouvoir de décision sur nos milieux de vie et en remettant toujours à demain l’incontournable transition énergétique. »

Une mobilisation citoyenne impressionnante

Selon Jacques Tétreault, du Regroupement Vigilance hydrocarbures Québec, la mobilisation citoyenne n’a jamais été aussi forte au Québec. « On ne compte plus les victoires que les groupes citoyens ont remportées, souvent avec l’appui bénévole de juristes, de scientifiques, d’économistes et d’autres spécialistes de haut niveau dans leurs disciplines respectives », a-t-il précisé. Il estime qu’en combinant les forces de ces groupes à celles des groupes des Premières nations et des grandes organisations environnementales, qui font un travail remarquable depuis plusieurs décennies, le mouvement acquerra une portée jamais vue dans le passé.

Des décisions pour les sept prochaines générations

Le respect des droits autochtones est une partie intégrante de la lutte contre le pétrole sale et pour la transition énergétique. « C’est seulement par le respect mutuel que nous pouvons espérer atteindre notre but d’un monde sans pétrole issu des sables bitumineux, et nous assurer que les générations futures auront accès aux opportunités dont nous profitons aujourd’hui, dans un climat stable », a dit Serge Otsi Simon, grand chef de Kanesatake. « Le territoire et sa protection sont à la base de toute mobilisation autochtone. Car lorsqu’une crise écologique frappe un territoire, les premiers à en ressentir les impacts sont ceux qui l’habitent et en dépendent. Toutes les autres luttes sont intereliées, qu’elles visent la santé, l’éducation, les droits des femmes, les droits alimentaires ou l’accès à l’eau potable », a déclaré Natasha Kanapé Fontaine d’Idle No More.

Soutenir la participation des citoyens au débat public

L’un des grands objectifs du Front commun est de démontrer l’absence d’acceptabilité sociale des projets touchant les combustibles fossiles, dont les coûts sociaux et environnementaux dépasseraient largement les profits qu’on fait actuellement miroiter. « La résistance des Québécoises et des Québécois est palpable, mais l’information demeure insuffisante. La crise climatique s’aggrave d’année en année, mais les gouvernements continuent de subventionner les responsables comme si de rien n’était », estime Alain Brunel, de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA). Les membres du Front utiliseront leur tout nouveau site Web (www.pourlatransitionenergetique.org) et partageront un calendrier ainsi que des outils communs pour renforcer la capacité des citoyens et citoyennes de comprendre les enjeux et de participer au débat public.

Un virage est possible et doit être amorcé dès aujourd’hui

La société québécoise continuera d’avoir besoin de pétrole pendant plusieurs années. Néanmoins, selon les membres du Front commun, cette dépendance ne justifie aucunement l’immobilisme de nos gouvernements en matière de transition énergétique.

« Comme nous le rappelait le gouverneur de la Banque centrale d’Angleterre, Mark Carney, la semaine dernière, il devient de plus en plus risqué d’investir dans le développement des combustibles fossiles à l’heure où le demande énergétique se tourne vers les renouvelables et que l’ensemble des pays de planète mettent en place des plans d’actions pour lutter contre les changements climatiques » a déclaré Steven Guilbeault, d’Équiterre.

« Nous savons tous qu’il faut réduire notre consommation de pétrole», a rappelé Carole Dupuis, du groupe citoyen Saint-Antoine-de-Tilly – Milieu de vie. « Mais quand le ferons-nous? La dangerosité des hydrocarbures est bien suffisamment démontrée. Nous devons dès maintenant nous doter d’une stratégie énergétique qui se préoccupera de la sécurité des populations actuelles et du bien-être des générations à venir. »

« Un automne chaud »

« L’issue des élections fédérales pourrait influencer grandement la vitesse à laquelle nous nous libérerons de notre dangereuse dépendance aux combustibles fossiles, affirme Patrick Bonin, de Greenpeace. Après les élections, la Communauté métropolitaine de Montréal et le gouvernement du Québec prendront position sur le projet Énergie Est et il y aura l’adoption d’une nouvelle politique énergétique 2016-2025 et d’une loi sur les hydrocarbures au Québec. Nous augmenterons la pression pour que les politiciens écoutent et adhèrent aux demandes des citoyens, des organisations environnementales et des groupes autochtones qui font désormais front commun pour exiger un avenir basé à 100% sur des énergies propres et renouvelables », a conclu M. Bonin.

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Renseignements

Kristian Gareau, coordonnateur

514 991-6923

Courriel : pourlatransitionenergetique@gmail.com

Site Web : www.pourlatransitionenergetique.org

Calendrier des activités: www.pourlatransitionenergetique.org/evenements/

Comité de coordination

Patrick Bonin	Greenpeace 514 594-1221
Alain Brunel	Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) 514 835-3402
Alizée Cauchon	Équiterre 418 522-0006, poste 2260
Carole Dupuis	Saint-Antoine-de-Tilly – Milieu de vie 438 884-8200 – 418 886-1001
Marie-Eve Leclerc	Stop Oléoduc Portneuf-Saint-Augustin 418 655-0763
Jacques Tétreault	Regroupement Vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ) 450 261-6151