Communiqué
Le Front commun pour la transition énergétique dénoncera le projet de loi sur les hydrocarbures du Gouvernement du Québec devant les citoyen.ne.s et les médias du monde entier
Forum social mondial
Le Front commun pour la transition énergétique dénoncera le projet de loi sur les hydrocarbures du Gouvernement du Québec devant les citoyen.ne.s et les médias du monde entier
Montréal, le 5 août 2016 – Les groupes membres du Front commun pour la transition énergétique participeront à la marche d’ouverture du Forum social mondial afin de dénoncer devant les citoyen.ne.s et les médias du monde entier la volonté du gouvernement Couillard de soutenir le développement de la filière pétrolière et gazière, exprimée dans le projet de loi sur les hydrocarbures, chapitre IV du projet de loi no 106 déposé le 7 juin dernier à l’Assemblée nationale. Ce projet de loi permet l’utilisation de techniques hautement controversées comme la fracturation hydraulique, les forages horizontaux et les nettoyages de puits à l’acide.
« Un peu partout dans le monde, le Québec est vu comme un modèle à cause du « quasi-moratoire » sur la fracturation hydraulique qu’il observe depuis quelques années en raison de la non acceptabilité sociale de cette technique. Mais en réalité, la fracturation et d’autres procédés non conventionnels, également dommageables, sont autorisés sur l’île d’Anticosti et déjà utilisés en Gaspésie », a déclaré Jacques Tétreault du Comité Citoyens et Citoyennes Protection Environnement Maskoutain.
Le projet de loi sur les hydrocarbures, qui doit être étudié en commission parlementaire en plein été, du 16 au 19 août prochain, confirme l’intention du gouvernement de soutenir l’utilisation de ces procédés pour extraire le pétrole et le gaz, de schiste ou non, un peu partout au Québec.
« En décembre dernier à Paris, le premier ministre du Québec, monsieur Philippe Couillard, se présentait comme un leader de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il est presque incroyable de le voir aujourd’hui soutenir un projet de loi qui placerait le Québec en queue de peloton plutôt qu’à l’avant-garde de la lutte aux changements climatiques », a renchéri Jacques Tétreault.
Le projet de loi donne aux compagnies titulaires de licences des droits d’accès et d’expropriation prépondérants par rapport à ceux des propriétaires. En conjonction avec certains règlements, il leur confère aussi des droits qui ont préséance sur ceux des municipalités en ce qui concerne les distances entre les puits de forage et les sources d’eau potable, les puisements d’eau, les schémas d’aménagement et les règlements de zonage. « Ce projet de loi est une attaque frontale contre les citoyens qui se croyaient maîtres chez eux et contre les municipalités qui ne disposeront plus des pouvoirs nécessaires pour gérer leur développement et garantir à leurs citoyens un accès sûr à une eau potable de qualité », a ajouté Carole Dupuis, du Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ).
La carte interactive des permis de recherche et des baux d’exploitation que le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles a mise en ligne récemment confirme que le sous-sol du Québec habité a en très grande partie été concédé aux pétrolières et aux gazières.
Coalition formée de plus de 50 ONG environnementales et groupes citoyens, le Front commun pour la transition énergétique estime que le projet de loi no 106 doit être scindé afin d’en retirer le chapitre IV sur les hydrocarbures. Ceci fait, il demande au gouvernement de revoir sa stratégie de manière à suspendre indéfiniment toute activité d’exploration ou d’exploitation du pétrole et du gaz au Québec.
« Notre gouvernement doit s’inspirer des générations antérieures qui ont surmonté des obstacles formidables pour permettre au Québec de devenir un chef de file mondial de l’énergie renouvelable, grâce à l’hydroélectricité. Il lui revient de réaliser la seconde révolution énergétique du Québec, en recourant pleinement à l’efficacité énergétique et en développant résolument les énergies vertes et renouvelables comme le biométhane, sans développement des énergies fossiles, il va sans dire », a conclu André Belisle de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA).
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Marche d’ouverture du Forum social mondial
Mardi 9 août 2016, 17h30
Les groupes du Front commun pour la transition énergétique se rassembleront à la place Place Charles-de Gaulle du Parc Lafontaine pour former un contingent qui marchera avec les autres militants venus du monde entier jusqu’à la Place des Festivals, au centre-ville de Montréal.
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Renseignements
Gabriel Marquis, coordonnateur
581 307-8613
info@pourlatransitionenergetique.org
Le comité de coordination du Front commun pour la transition énergétique
Patrick Bonin, Greenpeace
Geneviève Puskas, Équiterre
Carole Dupuis, Regroupement vigilance hydrocarbures Québec
Marie-Eve Leclerc, Stop Oléoduc Portneuf – Saint-Augustin
Jacques Tétreault, Comité des Citoyens et Citoyennes pour la Protection de l’Environnement Maskoutain
Les membres du Front commun pour la transition énergétique
Action Environnement Basses Laurentides
Association des propriétaires Privés, Agricoles (horticoles) et Forestiers (ApAF)
Association madelinienne pour la sécurité énergétique et environnementale (AMSÉE)
Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA)
Centre de ressources sur la non-violence (CRNV)
Coalition Vigilance Oléoducs (CoVO)
Collectif Moratoire Alternatives Vigilance Intervention (CMAVI)
Conseil Central du Montréal Métropolitain – CSN
Conseil de bande de Kanehsatà:ke
Eau Secours! Coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau
Énergie Alternative
Groupe de recherche appliquée en macroécologie
Groupe de Recherche d’Intérêt Public de l’UQAM (GRIP UQAM)
Groupe d’initiative et de recherches appliquées au milieu (GIRAM)
Marche des peuples pour la Terre mère
Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville
NON à une marée noire dans le St-Laurent
Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE) représentant près de 80 organisations membres
Regroupement citoyen contre les bitumineux et pour le développement durable
Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ) représentant plus de cent vingt comités locaux
Saint-Antoine-de-Tilly – Milieu de vie
Stop Oléoduc Bellechasse et Lévis
Stop Oléoduc Capitale nationale
Stop Oléoduc Montmagny-L’Islet
Stop Oléoduc Portneuf Saint-Augustin
Société pour Vaincre la Pollution (SVP)
SOS Territoire (comité du GRIP-UQAM)