26 mars 2024
La crise du logement, la crise linguistique et les problèmes persistants dans les services essentiels représentent des défis majeurs pour le Québec, avec des implications directes pour la justice sociale et climatique. Cependant, le gouvernement du Québec a récemment alimenté un discours anti-immigration en tentant de lier ces crises à l’arrivée d’un nombre croissant d’immigrants, tombant ainsi dans le piège dangereux de l’écofascisme. Alors que le gouvernement laisse largement le libre marché régir le secteur de l’habitation, les résultats sont loin d’être équitables, favorisant les intérêts des plus nantis au détriment de la population dans son ensemble.
Crise du logement : Un enjeu de justice sociale et climatique
La crise du logement au Québec est profonde, avec des loyers en constante augmentation et une disponibilité limitée de logements abordables. Cette situation affecte de manière disproportionnée les personnes à faible revenu, les familles monoparentales et les nouveaux arrivants. Les conséquences sur la justice sociale sont évidentes, avec une polarisation croissante entre les nantis et les plus défavorisés.
Sur le plan climatique, la crise du logement peut également avoir des implications, notamment en poussant les gens à s’installer dans des zones moins bien desservies par les transports en commun, ce qui augmente la dépendance à la voiture et les émissions de gaz à effet de serre.
Le piège de l’écofascisme : Un détournement dangereux
Face à ces défis complexes, le gouvernement actuel a choisi de détourner l’attention en pointant du doigt les immigrants comme boucs émissaires. En associant les crises du logement, du français et des services essentiels à l’arrivée d’un nombre croissant d’immigrants, il alimente un discours dangereux d’écofascisme.
En effet, ce concept exploite les préoccupations légitimes concernant l’environnement et l’écologie pour promouvoir une idéologie xénophobe et autoritaire. En attribuant les problèmes sociaux et environnementaux qui datent de décennies à l’immigration récente, il détourne l’attention des véritables causes structurelles de ces crises et encourage la division sociale plutôt que la solidarité et la collaboration.
Vers une approche inclusive et intégrée
Pour relever les défis de la justice sociale et climatique au Québec, le FCTÉ considère impératif d’adopter une approche inclusive et intégrée. Cela implique de reconnaître les liens complexes entre la crise du logement, des services essentiels et l’arrivée des immigrants, tout en rejetant fermement les discours qui divisent la société et sapent les valeurs de solidarité et d’inclusion. Seul un engagement collectif envers la justice sociale, la lutte contre les inégalités et la protection de l’environnement permettra de bâtir un Québec juste, équitable et durable pour tous ses habitants, qu’iels soient nés ici ou ailleurs.
Pour résoudre la crise du logement au Québec, il est impératif de remettre en question les fondements du système capitaliste dans la gestion de l’habitation. Cela implique de mettre en place des politiques gouvernementales qui favorisent l’accès équitable au logement, régulent le marché immobilier, pour éviter la spéculation et l’accaparement, et renforcent les droits des locataires. Seule une approche qui s’attaque aux inégalités structurelles inhérentes au système capitaliste peut véritablement transformer le secteur du logement et assurer le droit au logement pour tous·tes.
En complément d’information, nous vous invitons à lire les articles suivants :
https://www.canadaland.com/podcast/31-nous-les-autres-et-toula/
https://pivot.quebec/2023/01/10/le-lien-entre-limmigration-et-la-crise-du-logement-vraiment/
L’équipe du FCTÉ