Lucie Bergeron et Michel Côté
Ils s'impliquent pour l'avenir de leurs enfants, mais aussi pour l'avenir de tous les jeunes.
Quand la mobilisation est une affaire de famille
Ce qui a poussé Lucie Bergeron et Michel Côté à s’impliquer dans la transition socio-écologique, ce sont avant tout leurs enfants. Ils ont su être à l’écoute des peurs et des besoins de ceux-ci face à la crise climatique et ils ont choisi de passer à l’action, non seulement sur le plan personnel, mais aussi sur le plan collectif. Lucie et Michel ont toujours été conscients de l’importance de l’environnement, mais leur implication dans le mouvement a commencé en 2009. Ils voulaient faire quelque chose de concret et cette volonté s’est traduite par une implication avec Équiterre. Ils ont commencé en faisant signer des pétitions dans le cadre du Sommet de Copenhague pour demander au gouvernement Harper d’avoir des objectifs ambitieux répondant aux exigences du Protocole de Kyoto pour le climat. Par la suite, ils se sont engagés dans le projet Stop Oléoduc Capitale Nationale dans le but d’arrêter le développement du pipeline Énergie Est. Cette mission fut un succès et c’est pourquoi ce groupe citoyen a par après changé de nom pour devenir Transition Capitale Nationale (TCN). En 2019, le groupe citoyen TCN, dont Lucie et Michel font partie, s’est tourné vers le projet Québec Zéro émission Nette (ZéN) avec pour objectif de le soutenir et d’aider à le promouvoir.
« Avoir une vision globale du changement »
La volonté derrière Québec ZéN est d’atteindre la carboneutralité d’ici les années 2040 à 2045. Pour ce faire, ils ont développé une démarche claire et précise qui se décline pour le moment en deux grandes étapes dont ils ont l’intention de faire la promotion auprès de leurs partenaires et du public. Lucie et Michel décrivent la première étape comme étant un état des lieux, c’est-à-dire déterminer d’où ils partent et où ils s’en vont. Ils sont donc en train de développer une cartographie de tout ce qui se fait présentement pour la transition socio-écologique sur le territoire de la collectivité grâce à laquelle ils ont dénombré 143 organismes impliqués dans le mouvement. Ils vont donc prochainement organiser le lancement de cette cartographie ainsi qu’une conférence sur l’état des lieux.
La deuxième étape consiste à développer la vision de ce qu’ils veulent pour la région. En d’autres mots, cela consiste à établir un plan d’action commun axé sur le futur et qui se veut inclusif envers tous. Leur idée est de mettre en réseau les forces de chacun et de connecter les groupes qui existent déjà plutôt que de partir de nouveaux projets.
Une transition inclusive
Lucie et Michel savent que le mouvement pour la transition socio-écologique est plus grand qu’eux. Ils s’impliquent pour l’avenir de leurs enfants, mais aussi pour l’avenir de tous les jeunes. Ils sont à un moment de leur vie qui leur permet de donner davantage de temps au mouvement et ils comptent bien en profiter pour faire bouger les choses. Ils ont fini d’attendre après les décideurs politiques et ils ont espoir qu’une remise en question du système favorise l’implantation de changements structuraux importants. Ils soulignent d’ailleurs que « si on ne veut pas frapper un mur, il faut que ce soit une transition inclusive », rappelant ainsi la nécessité de ne laisser personne derrière. Ils souhaitent que la transition amène un changement de paradigme sur la consommation, ainsi qu’un changement de mentalités. Lucie et Michel n’ont aucun doute quant à notre capacité de continuer à aller de l’avant, car même si le chemin vers un monde meilleur sera peuplé d’embûches, « il y a des combats qui sont gagnés, et ça il faut s’en souvenir ».