20 mars 2024
Dans la quête pour un monde plus juste et équilibré, le FCTÉ, à travers notamment sa feuille de route, manifeste qu’il est essentiel de reconnaître et de nourrir les liens profonds entre la justice sociale et environnementale. Alors qu’on célèbre le mois des langues autochtones, il est crucial de comprendre comment la préservation de ces langues fait partie intégrante de la lutte environnementale au Québec. Les langues autochtones ne sont pas simplement des moyens de communication, mais aussi des gardiennes précieuses de l’identité culturelle et de l’histoire, et leur préservation est cruciale pour la protection de l’environnement.
Les langues autochtones sont bien plus que des outils de communication. Elles sont imprégnées de connaissances traditionnelles transmises de génération en génération, contenant des enseignements sur la relation entre l’homme et la nature, ainsi que des pratiques de conservation écologique. Par conséquent, leur perte représente non seulement un appauvrissement culturel, mais également une diminution des connaissances essentielles pour la préservation de l’environnement.
Cependant, malgré leur valeur inestimable, les langues autochtones et du monde entier sont confrontées à un déclin alarmant. La mondialisation, la colonisation historique, les politiques assimilationnistes et le manque de soutien institutionnel ont contribué à la marginalisation et à la suppression de ces langues. Sans intervention immédiate et concertée, de nombreuses langues autochtones risquent de disparaître, emportant avec elles des connaissances ancestrales irremplaçables sur la relation entre l’homme et la nature.
Crédit : « Les principales langues autochtones parlées au Québec », Marois, Philippe (6 avril 2022). À la rescousse des langues autochtones du Québec, L’Actualité (site web).
Apprenons ensemble sur l’importance et les enjeux des principales langues autochtones parlées au Québec
Au Québec, les langues autochtones proviennent de trois familles linguistiques : algonquienne, iroquoienne et eskimo-aléoute. Elles sont toutes en danger de disparition, victimes d’un déclin du nombre de leurs locuteurs. Dans la famille iroquoienne, le huron s’est éteint au début du xxe siècle, tandis que le wendat connaît un processus de revitalisation. La carte ci-dessous montre le nombre de locuteurs des langues autochtones toujours parlées au Québec ainsi que les endroits où vivent leurs communautés.
Nous vous conseillons la lecture de l’article « Les langues autochtones du Québec », rédigé par Lynn Drapeau, professeure associée au Département de linguistique de l’Université du Québec à Montréal. Elle y mentionne 10 langues d’une grande diversité dont les structures et les systèmes d’écriture varient de l’une à l’autre. De plus, le court reportage « Comment protéger les langues autochtones au Canada » présente plusieurs pistes pour préserver ces langues.
En complément d’information, nous vous invitons à consulter les ressources suivantes :
https://www.facebook.com/groups/153167098087855/?multi_permalinks=25054750647502822&ref=share
https://www.banq.qc.ca/explorer/articles/les-langues-autochtones-tresor-decouvrir-et-proteger/
https://usito.usherbrooke.ca/articles/th%C3%A9matiques/drapeau_1
L’équipe du FCTÉ